samedi 10 mai 2008

Allaiter en public

Hier pour la 1ère fois j'ai du allaiter dans un lieu public alors que jusqu'à présent je m'étais toujours arrangée pour le faire dans la voiture. Mais avec les températures actuelles pas question de rester enfermée.

Je me suis donc installée de dos, à l'écart sur la terrasse de la cafétéria du magasin que je visitais quand j'ai été rejointe par une petite fille qui nous a regardées et m'a dit "Moi aussi quand j'étais petite je mangeais la tototte de ma maman". Elle a bientôt été rejointe par une autre petite fille et leurs 2 mamans avec lesquelles nous nous sommes mises à discuter allaitement.

Moi qui redoutais les regards gênés ou désapprobateurs, j'ai été émue, surprise et rassurée des réactions aussi bien des enfants que des mamans qui étaient heureuses d'échanger sur leur expérience et nostalgiques de ces moments privilégiés.

vendredi 11 avril 2008

Couche de protection tricotée

Lors de ma grossesse, j'avais tricoté plusieurs couches de protection en laine d'après un modèle américain à partir d'une laine bio et encore pleine de lanoline destinée à cet usage achetée en Allemagne et à partir d'une pure laine normale.

Nous les avons enfin testées cette semaine après les avoir lavées normalement puis leur avoir donné un bain de lanoline. Verdict: la laine allemande est parfaite, elle empêche effectivement l'urine de mouiller le pyjama tout en laissant respirer la peau. La laine normale ne retient pas du tout l'urine. Je vais tenter de faire un 2ième bain de lanoline avant de contacter le magasin allemand et de leur demander s'il serait possible de leur commander la laine de France.

Le gros avantage des culottes tricotées c'est qu'elles laissent respirer la peau à l'inverse des culottes de protection en PUL. Notre fille fait de l'eczéma et autant ses fesses supportent bien les couches lavables lorsqu'elles sont changées plusieurs fois en journée, autant la nuit ses fesses étaient toutes rouges et recouvertes d'eczéma le matin après avoir passé une nuit enfermées dans du plastique.

Entretien minimal et donc gain de temps puisqu'on laisse la couche en laine sécher jusqu'au soir avant de la remettre et ceci le nombre de jours nécessaires pour que la couche commence à sentir. Il faut alors la laver puis lui redonner un bain de lanoline.

Allaitement et travail: une pétition

Tout à fait d'accord avec cette initiative mais pourquoi ne pas y inclure le droit de donner du lait maternel à un enfant gardé par une Assistante maternelle dont la formation inclurait obligatoirement des informations sur l'allaitement et la manière de conserver, réchauffer et proposer les bonnes quantités de lait maternel?

jeudi 10 avril 2008

En "vacances"

Je viens de terminer les 2 semaines les plus chargées de cette année scolaire: 4 jours par semaine d'affilée de journées de 10h maxi 6h mini (transports + travail) loin de ma fille avec possibilité de tirer mon lait 2 fois quand je suis partie 10h, 1 fois quand je suis partie 6h. Après avoir eu plusieurs jours de suite la mauvaise surprise de ne pas pouvoir accéder à la salle où je tire habituellement mon lait (lait tiré en 5mn pendant la pause, 2h plus tard que d'habitude + en ayant oublié les bouchons des biberons à la maison pour découvrir la moitié du lait renversé dans mon sac en arrivant = grosse crise de larmes), j'ai découvert en discutant avec des collègues l'existence de la cuisine/salle de repas du personnel avec évier, prise électrique et verrou à l'intérieur qui me permet d'avoir une solution de secours au cas où.

L'Avent double pompage est décidément un bon investissement: le sac est très discret, relativement léger et peut contenir tout l'équipement nécessaire, les sacs isothermes contiennent jusqu'à 2 biberons et l'appareil ne fait pas trop de bruit.

Un des aspects les plus difficiles dans l'allaitement pour moi est le manque de culture de l'allaitement. J'ai la chance d'avoir un patron qui m'a facilité la tâche en m'affectant cette année dans un bâtiment où se trouvent des salles permettant de s'isoler et contenant des frigos. Mais les collègues ne comprennent généralement pas du tout ce que je vis ou pour certains pourquoi je me complique la vie comme ça.

Ces 2 semaines de vacances me permettent de prendre un peu de distance avec ce satané tire-lait, sauf le soir où je continue de tirer mon lait religieusement avant d'aller me coucher afin de faire grossir mon stock au congélateur, stock garant, avec la balance, de ma tranquillité. Quel bonheur de donner mon lait directement à ma fille et partager ce moment avec elle. Quel soulagement de voir ma lactation stimulée et la probabilité de tenir les 6 mois minimum que je me suis fixée augmenter.

Malgré cela trop peu de temps pour tout concilier: la vie de famille, le travail, les travaux, etc et pourtant un besoin impérieux de prendre du temps pour échanger sur ce que nous vivons en ce moment et dont nous ne pouvons parler qu'avec très peu de gens pour différentes raisons: je ne connais personne qui allaite et travaille en ce moment, j'ai peur de lasser les gens à ne parler que ma fille et de ma nouvelle vie dans laquelle je me sens comblée mais débordée parce que nous essayons de faire trop de choses à la fois. J'imagine que tous les jeunes parents ont eu cette même sensation mais l'allaitement en plus du travail ou plutôt en même temps que le travail me donne l'impression d'en faire plus et je ressens précisément ce sentiment de "supériorité" si bien décrit par Mamanana parce que c'est parfois tellement difficile que je suis très fière d'y arriver.

Une nouvelle fierté hier d'avoir réussi à éviter un engorgement de la partie supérieure de mon sein jamais vidée par ma fille puisque je l'allaite toujours en position classique. Depuis le réveil mon sein était tendu et douloureux et je croyais que c'était parce qu'elle ne l'avait pas bien vidé et que le problème allait se résoudre à la prochaine tétée. Mais non. Grâce à un article de Grandir autrement sur les différentes positions de l'allaitement dans lequel ils avaient décrit et illustré les différentes possibilités, nous avons pensé à coucher ma fille sur le dos dans notre lit, puis je me suis positionnée au dessus d'elle comme si je faisais des pompes avec sa tête sous mon sein gauche et ses pieds sous mon épaule droite de manière à ce que son menton appuie sur la partie supérieure de mon sein et la vide correctement. Très efficace.

Encore une fois, ce qui m'a frappée c'est que nous avons obtenu cette information grâce à une démarche personnelle c'est à dire que sans cet abonnement nous n'en aurions jamais entendu parler ou bien nous aurions du contacter une association pour l'allaitement. Une fois de plus le manque de formation et d'information sur l'allaitement s'est fait ressentir. J'ai d'ailleurs pour projet d'écrire une lettre au Ministère de la santé, qui atterrira sûrement à la poubelle, sur le rôle inexistant de l'Etat dans le parcours que nous avons suivi jusqu'à présent. J'ai besoin même si cela ne servira en fait à rien de mettre sur papier la colère que je ressens vis à vis des instituions publiques qui prônent les bienfaits de l'allaitement et ne font rien pour que nous y arrivions.

vendredi 21 mars 2008

Portage

Nous avons acheté en catastrophe une écharpe de portage à Nature et découvertes un samedi après-midi où elle était inconsolable. Nous avions prévu de le faire de toutes façons, mais nous voulions prendre notre temps et choisir tranquillement.

Armés des leçons illustrées de Grandir autrement, nous avons essayé d'apprendre à faire les noeuds tout seul avant de nous rendre à l'évidence: impossible de régler la tension correctement sans que l'on nous montre en direct.

Nous avons donc suivi une séance de formation chez Peau à peau ce qui nous a permis de traduire les mots des leçons illustrées en réglages précis. Les animatrices étaient très sympas et l'adhésion à l'association donne droit à un accès illimité aux séances de formation pendant un an.

Nous n'avons réussi à retenir que le double croisé et n'avons utilisé l'écharpe que le 1er mois et demi lorsqu'elle avait besoin de beaucoup de contact. Aujourd'hui nous ne la portons que lorsque nous sortons de la maison pour se promener, pour l'emmener chez la nourrice ou pour faire les courses et nous le faisons dans un porte-bébé Babybjörn plus rapide à enfiler et qui bénéficie du label Okotest.

Lorsqu'elle sera plus grande et plus lourde, nous reprendrons des formations pour apprendre les noeuds plus adaptés à sa nouvelle morphologie. Nous envisageons aussi d'acheter une écharpe plus longue et plus souple que celle de Nature et découvertes qui selon les animatrices de peau à peau sont fabriquées à partir de tissus pour hamacs, un matériau qui n'est pas idéal pour les écharpes de portage. Pour avoir tester d'autres écharpes, il faut reconnaitre que celle de Nature et découvertes n'est pas la plus facile à régler vu sa raideur.

A ce jour, nous n'avons encore jamais utilisé la poussette que nous avons achetée.

Projet d'allaitement

Pour bébé n°2, voici comment je m'y prendrai:

-je proposerai systématiquement à chaque tétée les 2 seins pour stimuler la lactation et donner au bébé la possibilité de boire autant qu'il veut, plutôt que de n'offrir qu'un seul sein comme on me l'avait conseillé à la maternité
-dès que j'en aurai le courage, je tirerai mon lait une fois par jour en plus des tétées et je constituerai un stock au congélateur pour me permettre de sortir quand j'en ai envie et d'envisager le retour au travail sereinement
-nous louerons comme maintenant un tire-lait en plus du notre à mon retour au travail pour en avoir un à chaque endroit
-nous louerons une balance pour peser le bébé une fois par semaine et éviter ainsi les mauvaises surprises chez la pédiatre et ainsi rectifier le tire plus tôt si nécessaire

jeudi 20 mars 2008

Stimuler la lactation

Dans mon cas, mettre plus souvent ma fille au sein n'a pas suffit à augmenter ma production de manière significative. Je me suis donc astreinte à tirer mon lait à la fin de la 1ère tétée de la journée, c'est à dire la plus productive en quantité en ce qui me concerne, et une fois avant de me coucher. De cette manière je peux compléter la ration journalière de ma fille sous forme de biberon avec ce que je tire le matin et congeler une portion avec ce que je tire le soir. Ce petit rab lui permet de rattraper du poids et donne l'occasion au papa de donner le biberon. Le stock au congélateur permet de palier les manques pour grosses semaines de travail, de confier ma fille et de sortir si j'en ai envie/besoin, d'avoir l'assurance d'avoir un plan dépannage en cas de faiblesse, coup de fatigue etc.

En plus, j'essaye de boire 1L de tisane galactogène par jour. En ce qui me concerne je l'achète toute faite et j'utilise Maman & Baby de Jardin Gaïa.

Comme durant mon stage en néo-nat, je prends actuellement 2 comprimés de Dompéridone par jour. Cette pratique est sujette à controverse, dans mon cas ça marche que ce soit placebo ou pas, alors qu'augmenter le nombre de tétées n'a pas suffit. A vous de décider. Plus d'infos ici et ici. Je n'ai presque plus de comprimés, je verrai bien si ma production en est affectée.

Edit du 11/04

Après avoir arrêté le Dompéridone, je n'ai vu aucun changement. Je n'en avais pas vraiment vu lorsque j'avais commencé à en prendre non plus d'ailleurs alors que l'effet avait été très net la 1ère fois que j'en avais pris. Je ne regrette pas de l'avoir pris cependant, il m'a procuré un soutien moral dont j'avais bien besoin durant cette période difficile.

En ce qui concerne les tisanes galactogènes, je ne vois pas de différence flagrante non plus selon que j'en boive ou pas mais au moins quand je m'en fais un litre peux surveiller la quantité de liquide que je bois dans une journée et les plantes qu'elles contiennent (anis, fenouil, cumin) favorisent la digestion ce qui ne peut faire de mal ni au bébé ni à la maman.

Finalement, je ne trie plus mon lait qu'une fois avant d'aller me coucher, sauf quand je travaille bien sûr, ma fille a rallongé ses nuits et vide les 2 seins lors de la 1ère tétée. Nous ne lui donnons plus de compléments mais nous vérifions son poids toutes les semaines pour réagir rapidement au cas où et je continue de lui proposer le sein avant qu'elle ne demande, c'est-à-dire toutes les 3h environ.

Il semblerait que dans notre cas les mots d'ordre soient observation et flexibilité.