vendredi 21 mars 2008

Portage

Nous avons acheté en catastrophe une écharpe de portage à Nature et découvertes un samedi après-midi où elle était inconsolable. Nous avions prévu de le faire de toutes façons, mais nous voulions prendre notre temps et choisir tranquillement.

Armés des leçons illustrées de Grandir autrement, nous avons essayé d'apprendre à faire les noeuds tout seul avant de nous rendre à l'évidence: impossible de régler la tension correctement sans que l'on nous montre en direct.

Nous avons donc suivi une séance de formation chez Peau à peau ce qui nous a permis de traduire les mots des leçons illustrées en réglages précis. Les animatrices étaient très sympas et l'adhésion à l'association donne droit à un accès illimité aux séances de formation pendant un an.

Nous n'avons réussi à retenir que le double croisé et n'avons utilisé l'écharpe que le 1er mois et demi lorsqu'elle avait besoin de beaucoup de contact. Aujourd'hui nous ne la portons que lorsque nous sortons de la maison pour se promener, pour l'emmener chez la nourrice ou pour faire les courses et nous le faisons dans un porte-bébé Babybjörn plus rapide à enfiler et qui bénéficie du label Okotest.

Lorsqu'elle sera plus grande et plus lourde, nous reprendrons des formations pour apprendre les noeuds plus adaptés à sa nouvelle morphologie. Nous envisageons aussi d'acheter une écharpe plus longue et plus souple que celle de Nature et découvertes qui selon les animatrices de peau à peau sont fabriquées à partir de tissus pour hamacs, un matériau qui n'est pas idéal pour les écharpes de portage. Pour avoir tester d'autres écharpes, il faut reconnaitre que celle de Nature et découvertes n'est pas la plus facile à régler vu sa raideur.

A ce jour, nous n'avons encore jamais utilisé la poussette que nous avons achetée.

Projet d'allaitement

Pour bébé n°2, voici comment je m'y prendrai:

-je proposerai systématiquement à chaque tétée les 2 seins pour stimuler la lactation et donner au bébé la possibilité de boire autant qu'il veut, plutôt que de n'offrir qu'un seul sein comme on me l'avait conseillé à la maternité
-dès que j'en aurai le courage, je tirerai mon lait une fois par jour en plus des tétées et je constituerai un stock au congélateur pour me permettre de sortir quand j'en ai envie et d'envisager le retour au travail sereinement
-nous louerons comme maintenant un tire-lait en plus du notre à mon retour au travail pour en avoir un à chaque endroit
-nous louerons une balance pour peser le bébé une fois par semaine et éviter ainsi les mauvaises surprises chez la pédiatre et ainsi rectifier le tire plus tôt si nécessaire

jeudi 20 mars 2008

Stimuler la lactation

Dans mon cas, mettre plus souvent ma fille au sein n'a pas suffit à augmenter ma production de manière significative. Je me suis donc astreinte à tirer mon lait à la fin de la 1ère tétée de la journée, c'est à dire la plus productive en quantité en ce qui me concerne, et une fois avant de me coucher. De cette manière je peux compléter la ration journalière de ma fille sous forme de biberon avec ce que je tire le matin et congeler une portion avec ce que je tire le soir. Ce petit rab lui permet de rattraper du poids et donne l'occasion au papa de donner le biberon. Le stock au congélateur permet de palier les manques pour grosses semaines de travail, de confier ma fille et de sortir si j'en ai envie/besoin, d'avoir l'assurance d'avoir un plan dépannage en cas de faiblesse, coup de fatigue etc.

En plus, j'essaye de boire 1L de tisane galactogène par jour. En ce qui me concerne je l'achète toute faite et j'utilise Maman & Baby de Jardin Gaïa.

Comme durant mon stage en néo-nat, je prends actuellement 2 comprimés de Dompéridone par jour. Cette pratique est sujette à controverse, dans mon cas ça marche que ce soit placebo ou pas, alors qu'augmenter le nombre de tétées n'a pas suffit. A vous de décider. Plus d'infos ici et ici. Je n'ai presque plus de comprimés, je verrai bien si ma production en est affectée.

Edit du 11/04

Après avoir arrêté le Dompéridone, je n'ai vu aucun changement. Je n'en avais pas vraiment vu lorsque j'avais commencé à en prendre non plus d'ailleurs alors que l'effet avait été très net la 1ère fois que j'en avais pris. Je ne regrette pas de l'avoir pris cependant, il m'a procuré un soutien moral dont j'avais bien besoin durant cette période difficile.

En ce qui concerne les tisanes galactogènes, je ne vois pas de différence flagrante non plus selon que j'en boive ou pas mais au moins quand je m'en fais un litre peux surveiller la quantité de liquide que je bois dans une journée et les plantes qu'elles contiennent (anis, fenouil, cumin) favorisent la digestion ce qui ne peut faire de mal ni au bébé ni à la maman.

Finalement, je ne trie plus mon lait qu'une fois avant d'aller me coucher, sauf quand je travaille bien sûr, ma fille a rallongé ses nuits et vide les 2 seins lors de la 1ère tétée. Nous ne lui donnons plus de compléments mais nous vérifions son poids toutes les semaines pour réagir rapidement au cas où et je continue de lui proposer le sein avant qu'elle ne demande, c'est-à-dire toutes les 3h environ.

Il semblerait que dans notre cas les mots d'ordre soient observation et flexibilité.

Allaitement et travail

Quantités

J'ai repris le travail à 3 mois avec un emploi du temps qui change toutes les semaines. Le nombre de jours et le nombre d'heures travaillées par jour changent à chaque fois.

L'information que je n'ai pu trouver nulle part sur le web, c'est quelle quantité de lait boit un bébé de 3 mois par jour? En d'autres termes: combien de lait dois-je emmener à la nourrice pour la journée ou demi-journée? La pédiatre nous a dit, après que nos cafouillages nous aient en partie mener à une stagnation pondérale, que l'on ne pouvait pas trouver de chiffres parce que tous les bébés étaient différents et que les gens appliquaient les règles qu'on leur donnaient de manière trop rigide. Soit, mais comment savoir combien de lait il faut prévoir tirer ou décongeler? La moyenne que l'on nous avait indiquée en néo-nat était de 150ml par Kg de bébé. Mais nous ne savions pas si cela était encore valable pour un bébé de 3 mois.

La pédiatre nous a donc expliqué qu'il fallait préparer des biberons de 200ml et la laisser boire autant qu'elle voulait, comme au sein en fait où le bébé prend la quantité qu'il veut. Sur un document de LLL, nous avons découvert qu'un biberon de lait non décongelé qui a déjà été chauffé et consommé partiellement peut être remis au frigo et réchauffé une seconde fois pour être consommé dans les 24h. De cette manière pas de gaspillage. J'ai trouvé aussi un document sur la conservation du lait écrit pour la personne qui garde le bébé et ce qui m'a permis de "communiquer" plus aisément avec ma nourrice. N'ayant jamais allaité elle-même et ayant reçu une formation lui indiquant de façon erronée que les quantités de lait artificiel et de lait maternel à donner au bébé étaient les mêmes, elle ne croyait rien de ce que je lui disais. Ce document avec son petit air officiel a rendu mes propos crédibles à ses yeux.

Lorsque nous l'avons mise en sur-régime, nous l'avons, comme nous l'avions fait en néo-nat, pesée avant et après chaque tétée pour se donner une idée des quantités qu'elle prenait, ce qui nous a servi de base pour déterminer les quantités à donner à la nourrice. Aujourd'hui nous partons d'une base de 750ml par jour, d'après la pédiatre elle "devrait" prendre 680ml en moyenne par jour, mais comme nous essayons de toujours de rattraper le retard perdu nous maintenons pour l'instant cette quantité.

Le prévisionnel actuel est donc le suivant:
-3 biberons de 150ml lorsque je la laisse la journée, soit 10h, chez la nourrice + 1 tétée le matin et 1 tétée le soir
-2 biberons de 150ml lorsque je la laisse une après-midi, soit 6h + 2 tétées le matin et 1 le soir
-1 biberon de 200ml lorsque je la laisse la matinée, soit 6h + 1 tétée le matin, 2 l'après-midi et 1 le soir
Je ne laisse pas les mêmes quantités le matin et le soir parce que je me cale sur le rythme de ma fille et qu'en lui laissant de quoi faire une tétée et de quoi patienter en m'attendant le midi, je m'assure qu'elle a faim en me voyant et que je ne vais pas sauter une tétée au niveau de ma production. Ceci a été difficile à faire accepter à la nourrice qui n'admet pas que l'on laisse un bébé pleurer parce qu'il a faim. A tâtons, grâce au cahier dans lequel nous notons toutes les heures des tétées et les quantité données par la nourrice, j'essaye d'ajuster tous les jours les quantités de lait consommées par ma fille et celle du dernier biberon donné par la nourrice pour qu'elle ait un peu faim mais pas trop quand je viens la chercher. Pour tranquilliser la nourrice et pour éviter qu'elle ne gâche trop de lait en décongelant des quantités de lait trop importantes qui ne peuvent être réchauffées 2 fois, je lui fais des glaçons de 15ml qu'elle peut décongeler rapidement et donner en complément si elle pense que ma fille a encore très faim.

Organisation

Au travail, je ne peux tirer mon lait que 2 fois par jour. Je suis prof et mon emploi du temps m'impose beaucoup de contraintes. Je tire donc 1 fois de moins que si j'allaitais directement. Pour obtenir quand même la bonne quantité de lait à laisser chez la nourrice, je m'astreins à tirer mon lait une fois avant de me coucher et soit je garde au frigo en prévision d'une garde dans les jours à venir, soit je congèle pour les semaines où je travaille beaucoup et où je ne pourrai pas tirer la quantité nécessaire.

J'ai la chance d'avoir des collègues qui ont allaité et qui ont des salles de réunion à leur disposition ainsi qu'un frigo. Je peux donc laisser mon tire-lait et mon matériel pour tout nettoyer (une petite bassines, 2 goupillons, du produit vaisselle et un torchon) dans leur bureau où je passe aussi prendre la clef de la salle où je vais tirer mon lait. De cette manière tout est centralisé.

Tire-lait

Transporter le tire-lait matin et soir de mon domicile à mon lieu de travail était trop contraignant et comme la sécurité sociale ne rembourse la location que d'un tire-lait, nous avons décidé d'en acheter un et pour gagner du temps d'en acheter un à double pompage. Notre choix s'est porté sur le modèle Avent, d'après nos recherches, le seul qui soit "abordable" à 400€ + frais de port. En cherchant sur E-bay, nous avons réalisé que l'acheter aux Etats Unis serait beaucoup plus économique bien que très polluant (Avent fabrique au royaume Uni). Le coût total incluant l'appareil, les frais de port et d'assurance se monte à 202€ et nous l'avons reçu en 10 jours.

Le sac est très discret et extrêmement bien conçu ainsi que tous les gadgets (packs réfrigérants, sacs isothermes, etc.) qu'il comprend. Le voltage de l'appareil est prévu pour s'adapter au courant des différents pays et il ne nous est plus resté qu'à acheter un adaptateur pour prises américaines.

Bien que le montage des différentes parties soient plus long que pour le Medela, l'utilisation est plus agréable et le bruit très discret. Un autre avantage réside dans le fait que je peux tirer mon lait directement dans des biberons ou des pots spécial congélation.

Congélation

Je congèle par 150ml puisque c'est la quantité qu'elle prend au biberon en ce moment. J'adapterai les quantité en fonction de sa consommation. Là aussi nous nous sommes équipées chez Avent avec leur système de conservation adaptable à leurs biberons et tire-laits.

Je congèle aussi des glaçons de 15ml pour la nourrice qui peut ainsi compléter un biberon facilement et rapidement si nécessaire.

L'allaitement n'est pas un long fleuve tranquille

Contrairement à ce que je m'étais imaginé, il ne suffit pas d'avoir du lait pour allaiter. Née dans les années 70 d'une mère qui n'a tenté d'allaiter qu'un des enfants sur les 3 qu'elle a eus et qui m'avait marteler que je n'aurais sûrement pas de lait puisque tel avait été son cas, je m'étais imaginé que le plus dur serait d'avoir du lait.

Après les 1ers jours de mise en place à la maternité où nous avons été très encadrés et soutenus malgré des avis divers et contradictoires, nous sommes rentrés avec un bébé qui reprenait du poids. Mais la visite de la sage femme à la maison quelques jours après a révélé qu'elle reperdait du poids. 3 jours, une balance à la maison et un coup de téléphone à La Leche League m'encourageant à lui proposer le sein dès qu'elle bougeait (= 18 tétées/jour pendant 2 jours!) et une perte de poids qui se confirme plus tard, nous nous sommes retrouvés en service néo-natalité pour 4 jours avec un vrai suivi et encadrement de l'allaitement.

Nous en sommes repartis avec un bébé sur la bonne voie, des centaines de grammes en plus et des techniques qui nous servent encore aujourd'hui.

Depuis j'ai repris le travail à mi-temps avec un emploi du temps variable, et nous avons connu un nouveau problème de poids au moment de ma reprise du travail qui a été accompagnée de mon retour de couche. Cette fois-ci elle ne perdait pas de poids mais elle n'en prenait pas assez. Sanction immédiate: la pédiatre nos a dit de passer aux biberons de complément. Je lui alors demandé de m'accorder quelques jours de sursis et ai obtenu 4 jours pour faire mes preuves. Nous avons vidé le stock de lait maternel que nous avions congelé en rentrant de notre séjour en néo-nat où j'avais pris l'habitude, que j'ai malheureusement abandonnée par la suite, de tirer mon lait tous les jours. En plus de ces biberons de complément nous avons décidé de lui proposer le sein toutes les 2h plutôt que d'attendre qu'elle réclame, puisque c'est ce que je croyais qu'il fallait faire d'après les termes "allaitement à la demande". Elle a repris 200g en 4 jours et nous avons ainsi pu maintenir l'allaitement exclusif en accord avec la pédiatre.

Nous sommes bien conscients qu'il n'y a pas de poids parfait et que notre bébé ne doit pas peser tel poids à telle date, mais elle doit cependant avoir une courbe de croissance harmonieuse et le fait qu'elle reprenne du poids si rapidement en mangeant plus prouve bien qu'elle ne mangeait pas suffisamment pour grandir correctement. Pourquoi ne réclame-t-elle pas plus souvent? Je ne sais pas. C'est une enfant très joueuse et apparemment en pleine forme et les repères habituels selon lesquels un bébé ne prend pas assez (léthargie, couches pas assez mouillées, peu de communication avec les autres) n'étaient pas là pour nous alerter. D'autant que ces symptômes sont souvent décrits lors des 1ers jours de l'allaitement, on ne trouve rien sur un allaitement qui se passe bien ou pas après quelques mois.

Aujourd'hui, tout semble aller mais l'expérience me dit que ce n'est pas pour autant que nous ne rencontrerons pas d'autres difficultés que nous tenterons à nouveau de surmonter.

Présentation

Après avoir passé 3 mois et 1/2 à glâner les informations par ci par là et ayant parfois eu beaucoup de mal à les trouver, je me suis décidée à faire part de notre petite expérience qui je l'espère en aidera quelques uns.

Pour avoir lu pas mal d'énormités sur différents forums, je tiens à préciser que ce blog ne parle que de notre expérience qui n'a rien de scientifique et qu'il n'a pour ambition que de donner des astuces ou des pistes.